Virtuose aux multiples talents, Julien Drach ouvre les portes de son atelier parisien où vie privée se mêle à un travail photographique.
Julien Drach aime les objets. En entrant chez lui, on saisit d’emblée sa passion pour la mise en scène. «Un décor est comme un film, annonce-t-il. J’aime créer une ambiance, une narration. Il faut que le lieu raconte une histoire et nous transporte ailleurs.» La pièce principale, pourtant pas très grande, est animée, vivante. Sculptures, bibelots, tirages, tableaux anciens, tissus, vases, canapés cohabitent dans un univers plein de lyrisme. Ils ont tous été choisis avec soin, amassés au fil du temps. Beaucoup ont été chinés aux puces en France, mais aussi à New York, au Chelsea Flea Market, où jadis «on pouvait meubler un appartement entier». D’autres sont des pièces offertes en partie par sa tante antiquaire, dont la boutique Colonna se trouvait quai Voltaire, et surtout par son père, le réalisateur Michel Drach, a qui l’on doit notamment Élise ou la Vraie Vie.«J’aime l’idée que les objets soient transmis d’une personne à une autre. Je suis très attaché aux choses. Je me souviens d’où vient chaque objet», confie l’artiste.